dimanche 21 avril 2013

La résilience qu'ils disaient....!

Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'une histoire vraie...

J'avais une amie depuis plusieurs années... Elle m'a été fidèle, constante, présente et d'un support incomparable.  Je l'aimais tendrement, faisant machinalement partie de moi; elle était moi comme j'étais elle.  Une véritable codépendance intrinsèque, nécessaire, salutaire.

Vous savez ce que c'est... L'amour profond s'effrite, change, se perd, se retrouve, prend son temps, revient à la charge, s'éloigne pour mieux nous montrer qu'il n'est jamais acquis...  C'est exactement ce qui s'est passé avec cette relation.  Durant toutes ces années, tant de choses furent vécues en symbiose, en diapason mais voilà que mon amie s'éloigne... Elle me supporte lors de moments difficiles, mais elle est de moins en moins solide dans son abandon envers moi, dans sa quête de m'apporter son aide devant l'adversité, bref, elle lâche prise! 

Je questionne, demandant pourquoi elle décide de me lâcher maintenant, dans une période aussi mouvementée d'une vie qui passe trop vite.  Elle ne me répond rien, ne m'accorde aucune attention, aucune explication.  Elle me regarde droit dans les yeux et son message est clair: "c'est terminé, c'est fini, on est arrivé au bout".

Un état de panique complet; je veux savoir pourquoi en le sachant déjà...

Cette amie est la pire garce de la terre.  Elle se colle à toi, te donne confiance et estime de soi, te permet de croire que tu peux tout endurer car elle est là, elle veille.  Tu lui fais confiance, si fort, dans l'absolu total que tu oublies trop vite que rien n'est immuable, que tout est changement... Tu te fies à elle comme un enfant se fie à sa mère, la sécurité absolue, la protection ultime... Mais voilà que du jour au lendemain, elle disparaît, pour ne faire place qu'à la désillusion.  La désillusion, c'est sa nouvelle chum.  Et elles se mettent à deux pour se payer ta gueule...

Vous voulez connaître le nom de mon amie?  Cette amie qui risque de se pointer chez vous, si ce n'est déjà fait?  Roulement de tambour: la résilience. 

Si je ne me retenais pas, je dirais des gros mots... (e... depuis quand je me retiens!?) Mais qu'elle salope celle-là!  Elle est fidèle tellement longtemps qu'elle semble être avec toi pour toujours jusqu'au jour où elle claque la porte en te montrant que tout ce que tu as bâtis avec elle n'était que du vent.

La résilience permet aux gens de se créer des "systèmes de survies" lors de situations difficiles qui deviendront par la suite des paramètres de leur évolution personnelle.   Elle est d'abord une constatation: on peut se sortir de situations apparemment désespérées.  Elle est un rappel de nos forces et nos faiblesses et nous permet de continuer d'avancer dans l'adversité.  Elle porte le dynamisme et transmet un message paradoxal: on ne peut pas toujours faire l’économie de la souffrance et c’est parfois après une telle démarche souffrante qu’on peut actualiser des forces demeurées jusqu’alors latentes et inconnues.


Vous voyez comme elle est importante cette lâcheuse de fausse-amie?  Elle permet de se dire "ok lâche pas, prends-en encore, t'es capable - ça fait mal mais c'est pour que ça aille mieux".  On fait quoi quand elle quitte?  On fait quoi quand elle demeure introuvable? 

On se met chum avec l'abandon.  De toute façon, ce nouveau venu se pointe avant même que l'invitation ne soit lancée.  Quand tu le vois, tu le reconnais.  Il attendait, pendant toutes ces années, que la résilience finisse son oeuvre en te bourrant d'illusions.  Ensuite, aussitôt que la trahison a lieu, que la résilience déguerpis en prenant ses jambes à son cou, l'abandon se pointe en te faisant miroiter une petite fête privée avec sa maîtresse: le changement. 

Par contre, l'abandon prend son temps en te courtisant, il sait que tu es fragile.  Il sait que tu peux rappeler la résilience de toute ta voix et ton âme et qu'elle pourrait revenir; elle est tellement agace la résilience... Donc, l'abandon s'installe progressivement en faisant le vide de tout sentiment d'espoir.  Il te montre une réalité refusée, refoulée depuis longtemps.  Ensuite, il décide de te faire rencontrer le changement... Mais le changement se tient en gang avec la peur... Alors l'abandon s'occupe de te montrer le changement sous son meilleur jour, en te convaincant de prendre la décision qui fera en sorte que la peur sera un catalyseur pour arriver à une relation fusionnelle avec le changement...

Voyez-vous ce que ça produit comme réaction en chaîne? Et ça se fait comme ça, en claquant des doigts!

Mon amie me manque terriblement...  Elle me procurait une stabilité constante, une sécurité totale et une absence de culpabilité.  C'est maintenant qu'elle est partie que je me rends compte qu'elle était si importante.  C'est toujours lorsque l'on perd quelque chose qu'on se rend compte de son importance. 

Je sais qu'elle va sûrement revenir, sous un autre visage.  Elle viendra me surprendre dans une situation où je ne m'y attendrai pas.  Et je sais qu'elle sera de bons conseils; à prime à bord c'était une excellente conseillère, je vous le dis. 

Sachez chers amis que la résilience n'est pas dupe.  Prenez-en soins car on se lève un jour en se rendant compte qu'elle est disparue.  Et on la cherche si fort! Mais elle n'est plus... Et voilà que s'amène l'abandon... Qui ouvre la porte au changement en installant la peur...

Et le maître de tout ça?  Qui a provoqué cet abandon?  Dois-je aussi me mettre chum avec la culpabilité?

Mais  non... C'est le temps, bien sur, le maître suprême. 

Vous ai-je déjà parlé de ce salaud?

La Frustrée

1 commentaire:

  1. Oublies pas que tu peux toujours compter sur les personnes qui t'aimes depuis que tu es née. Ca peut arriver qu'on les oublies quelquefois mais ils sont toujours là pour toi.

    sc

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