jeudi 4 décembre 2014

Mes 5 souhaits: l'heure des bilans

Trop souvent, nous oublions de remercier la vie pour la chance que nous avons de pouvoir la goûter.  Trop souvent, nous oublions de dire « je t’aime » aux gens qui nous marquent, qui nous façonnent, qui nous accompagnent et nous écoutent.  Trop souvent, nous tenons tant de choses pour acquises que nous oublions d’être reconnaissants d’avoir une liberté totale et complète dans nos actions et nos choix.  Trop souvent nous oublions que de pouvoir se lever le matin dans un environnement convivial et nanti est le rêve de trop d’égaux éparpillés partout sur la planète.

Ce que je retiens de cette année?   Je me suis longuement posée la question.  La réponse devrait me venir spontanément mais malheureusement, ce n’est pas le cas.  En fait, je retiens peut-être trop de choses de cette année haute en couleurs.  Je retiens, bien sûr, des événements au niveau personnel mais ce sont les événements de la société dont je me souviens le plus…

Je tente, tant bien que mal, dans mon bilan de fin d’année de ne retenir que des choses positives mais à l’impossible, nul n’est tenu.  Donc, je vais formuler des souhaits…
Je regarde les rétrospectives de l’année faites par les médias, je regarde les compilations des images les plus fortes de l’année et j’ai le cœur qui me serre.  Il est vrai que je suis plutôt de nature sensible mais il me semble que cette année fut pire que les autres; j’ai peut-être la mémoire courte pour les années antérieures… Mais le cœur continue de me serrer.  Vous sentez-vous impuissants devant tout ce qui se trame partout dans le monde?  Avez-vous l’impression d’être complètement inutile vis-à-vis les situations disjonctées que l’on peut lire et voir partout sur toutes les tribunes? 

De voir une petite fille de 5 ans photographiée dans les ruines de sa maison qui a été bombardée lors d’un raid en Syrie, assise seule au milieu d’une maison éventrée, ça me bouleverse.  Comment peut-on être aussi odieux en tant qu’humain pour que ceci existe?  Si je le pouvais, je prendrais cette enfant dans mes bras pour lui offrir un maximum d’amour et de tendresse ce qui changerait sa vie.  Changer la vie de quelqu’un pour lui permettre de voir qu’elle peut être belle; que nous, en tant qu’êtres humains, nous puissions offrir une richesse autant matérielle qu’émotionnelle, voici l’un de mes souhaits.

De voir qu’une personne âgée n’a pas eu de bain depuis plus de 9 mois… Est-ce là l’idéal d’une société égalitaire et soucieuse de son prochain?  Suis-je la seule à me rendre compte que nous finirons tous vieux?  Suis-je la seule à me rendre compte que la prochaine génération qui devra vivre ces supplices sera celle de mes parents?  Suis-je la seule à me dire que je vais mourir de peine si jamais mes parents, mes tantes, mes oncles, vivent ces atrocités? Suis-je la seule à être pétrifiée de voir les gens vieillir ainsi que moi-même?  Ferland chantait « une chance qu’on s’a ».  Est-ce qu’on « s’a » vraiment, les uns les autres, en tant que société?  Que nous puissions nous mettre réellement à la place des autres, vivre le sentiment d’abandon de ces autres qui seront bientôt disparus pour faire place à nos parents et nous-mêmes plus tard, voici l’un de mes souhaits.

De voir des gens, dans les rues, tenter de défendre des droits pour lesquels ils croient mais qui sont ostracisés par leurs semblables, ça me désole.  Qu’on soit pour ou contre les causes qu’ils défendent, je crois que c’est secondaire.  Je veux revenir au premier niveau.  Où est passé le temps où l’on s’identifiait aux combattants?  Où est passé la solidarité sociale?  Où est passé le petit peuple qui ne voulait plus être si petit?  Où est passé l’amour qui peut réunir deux réalités complètement différentes?  N’est-ce pas la définition de la grandeur que de se recentraliser sur les fondements de notre civilisation sois la liberté et la charité?  Pourquoi a-t-on tant de plaisir à réduire notre frère, notre voisin, notre identité?  Quand j’étais petite, je voulais être grande.  Nous sommes maintenant grands, mais si petits...  Que nous puissions avoir des idéologies différentes sans écraser les autres, accepter de ne pas se sentir menacé par ces différences, ne pas niveler vers le bas uniquement parce que l’on ne se sent pas concerné par une cause, voici l’un de mes souhaits.

De voir que maintenant tout est acquis; autant les ressources matérielles que naturelles, me dérange profondément.  Tout le monde sait que lorsque l’on prend quelqu’un ou quelque chose pour acquis, on risque fortement de le perdre.  Combien de fois avez-vous entendu des couples se perdre pour cette raison?  Pourquoi est-ce que ce serait différent pour les ressources?  Nous sommes si aveuglés par ce confort acquis que nous oublions de remercier la vie d’être si bien nantis.  Par exemple, nous voulons aider une cause extrêmement louable en se renversant une chaudière d’eau sur la tête mais nous oublions que certains de nos frères et sœurs (puisque nous sommes tous dans la grande famille des humains) doivent marcher plusieurs miles par jour pour avoir la même chaudière d’eau sale… N’est-ce pas le monde à l’envers?  Que nous puissions continuer de vivre dans cet environnement généreux de ses ressources mais que nous commencions à l’apprécier réellement pour le préserver, voici l’un de mes souhaits. 

De voir que nous n’arrivons même pas à prendre soin de nos enfants adéquatement m’est tout simplement insupportable.  Des gens qui font mal autant physiquement, sexuellement que mentalement à notre descendance font ressortir le pire en moi.  Pas uniquement parce que c’est fondamentalement injuste mais tout simplement parce que l’on permet que cela existe.  Que nous puissions par la voix de notre peuple, notre justice et notre amour exécuter un vrai volte-face sur le traitement que nous faisons subir à nos héritiers en clamant haut et fort par toutes les instances possibles que nous n’accepterons plus, voici l’un de mes souhaits.
En ce temps de réjouissance, je ne me ferai pas de fausses croyances en me disant que mes vœux peuvent être exaucés; je vais uniquement avoir la foi… Pas seulement une foi en Dieu ou en la vie, mais aussi en nous.  J’ai envie de me laisser bercer par un vrai rêve, un vrai sentiment d’appartenance à une race humaine où je n’arrive plus à me reconnaître…

Quand j’étais petite, je souhaitais souvent la paix sur la Terre lorsque je faisais un vœu; surtout en ce Temps des Fêtes. Triste constat, à l’aube de mes 33 ans, je fais toujours ce même vœu…
Soyez heureux et surtout, AIMEZ-VOUS.

Joyeuses Fêtes.

La Frustrée.

mardi 23 septembre 2014

L'origine

À l’ère où la connaissance est à un seul « click », à l’ère où on peut trouver n’importe quelle information en l’espace de 30 secondes, à l’ère où même des sites web ont la vocation de dresser ton arbre généalogique, j’ai décidé de te parler d’une facette de tes origines que tu ne trouveras nulle part sur la toile.  J’ajoute, même si c’est complètement démodé, que tu ne pourrais retrouver l’information dans une bibliothèque quelconque, le tout caché dans une encyclopédie ou un conte d’antan.

Novembre 2008.  J’apprends que je suis enceinte après 11 mois de déception récurrente.  Sache que tu fus voulue autant par ta mère que par ton père.  Tu n’étais pas un « accident » suite à un oubli d’ingestion de cachet ou de caoutchouc déroulant.  Tu as été souhaitée du plus profond de nos cœurs.  Et enfin, en novembre, deux petites barres sur le test!  Explosion de joie, larmes, ballade en voiture pour aller l’annoncer en personne à tes nouveaux grands-parents; le sentiment ressenti était indescriptible.  Oui ma petite, tu fus désirée! 
Ton papa souhaitait ardemment avoir SA petite fille.  Contrairement à plusieurs garçons que je connais, papa voulait une fille en premier.  Un fils l’aurait également comblé de bonheur mais papa voulait sa princesse.  Il m’a même dit qu’il savait, avant même qu’aucun test ne soit fait, que tu étais une jolie demoiselle.  Est-il devin ou simplement doté d’un sixième sens (qui d’habitude appartient à la gente féminine) mais toujours est-il qu’il a eu raison.  Lors du test coûteux en clinique privée, celui où l’on t’a aperçu pour la première fois en 3D, on nous a confirmé le tout – nous attendions notre petite fille chérie.  Nous étions comblés.
Contre toute attente (…) je me suis mise à anticiper.  De quoi auras-tu l’air?  Quel sera ton caractère?  Comme maman?  Pas en trop grosse dose SVP si on veut que papa survive... Mais mon plus gros problème était de te trouver un nom. 
J’avais au moins 10 choix de noms de garçons mais je n’avais aucun coup de cœur pour un nom de fille.  Étant affublée d’un nom pour le restant de ta vie, il me semblait primordial que ce nom soit choisi avec attention et surtout que ce soit le bon!  Rien qui rime avec une platitude question de te faire asticoter à l’école, pas de nom réécrit que tu devras épeler toute ta vie car la moyenne normale des gens l’écriront de manière standard (tsé le genre Wyl-lyam) et surtout, je ne voulais pas de nom composé.  Et pourtant…
Vers 4 ou 5 mois de grossesse, je commençais réellement à paniquer.  Moi les histoires d’attendre de voir la face du bébé pour lui trouver son nom, ça ne me parlait pas.  Sinon, tu aurais fini par t’appeler « ratatiner » ou « cone-head » (le bébé est resté pris dans le passage… déduisez…).  Non, je devais contrôler tout ce que je pouvais, alors que je ne contrôlais plus rien de mon corps, et ton nom en faisait partie.  De plus, ça me permettait une certaine proximité avec toi, en te nommant, puisque je n’étais pas du tout en symbiose avec ma bedaine.  J’étais juste malade, point barre.  Mais syndrome de la page blanche peut-être, je ne trouvais rien.  De plus, je me chargeais de trouver le nom et papa donnait son approbation (ou non).  C’était l’entente.  Rien de rien…
Tu ne le sais pas encore, mais dans cette période, deux petits anges ont vécu jusqu’en février 2009.  Deux petites âmes, toutes jeunes, toutes neuves à qui la vie appartenait.  Soudainement, un jour, pour des raisons obscures de grands, des raisons complètement choquantes, des raisons qu’on n’arrive pas à s’expliquer malgré que l’eau ait coulé sous les ponts, des raisons qui nous indignent, des raisons absurdes quoi, quelqu’un a décidé de les renvoyer au royaume des cieux qui leur était, de toute façon, acquis.  Cette personne, c’était leur papa…
Cet événement a fait trembler la terre du Québec.  Notre petit monde s’est écroulé pendant plusieurs mois et malheureusement, par la loi des hommes qui nous est parfois complètement incompréhensible, elle continue de trembler 5 ans plus tard… Cet événement a marqué l’imaginaire de notre société, tellement que la mère des petits anges, cette maman en deuil, a dû parler ouvertement et publiquement du drame qui a changé sa vie à jamais.  Malgré la douleur, elle le devait, car la société était en état de choc et ne comprenait pas ce qui avait pu se produire.  Malgré qu’elle fût touchée personnellement, elle a dû faire abstraction de cette douleur pour tenter d’expliquer au monde ce qui avait pu se produire car l’horreur, sans les mots pour l’expliquer, ne peut s’estomper.  Si on ne comprend pas, on devient fous… C’est aussi simple que ça.  Pour que la société ne devienne pas folle par incompréhension, cette maman a justifié sa vie, s’est tenue droite devant l’adversité et les jugements et surtout, elle a mis des mots sur son film d’horreur pour tenter de nous réconforter avec la vie.  C’est une grande femme – je te la montrerai un jour.
En discutant de cet infâme acte avec ta tante Marie (tout le monde ne parlait que de ça), elle m’a soudainement dit : « Et Anne-Sophie?  Ce serait un beau nom pour ta fille, non? ». 
Et voilà.  Voilà comment ton nom est apparu et s’est consolidé en moi.  Tu n’étais déjà plus « bébé », tu étais désormais notre Anne-Sophie. 
Je l’ai écrit normalement, d’une façon standard.  Ça ne rime avec aucune platitude malgré que les enfants soient champions pour faire rimer n’importe quoi.  Pour moi, ça rime avec espoir et réconfort.  Mais c’est un nom composé.  Et tu sais quoi?  Je m’en fous complètement.  Tu as un nom magnifique et je voulais, silencieusement, faire revivre une Anne-Sophie alors qu’une autre s’était éteinte.  Ce nom est probablement à jamais gravé dans l’imaginaire de notre société mais il l’est pour une toute autre raison dans mon cœur – tu es la plus belle et la meilleure chose qui me soit arrivée.
Et si tu avais été un garçon?  Aujourd'hui, je choisirais le nom Olivier.  
La Frustrée

mercredi 3 septembre 2014

MES difficultés ou TES difficultés ?!


**L’emploi du féminin est complètement prémédité dans ce texte.  Vous pouvez l’adapter au masculin selon vos besoins.  Merci **

Ma chère héritière,
Nous vivons de nouvelles choses ces temps-ci autant toi que moi.  J’inclus aussi notre homme de la maison même s’il en parle moins – on ne peut pas le blâmer d’être un homme, un vrai!  Celui qui fait ses besoins debout et qui ne pleure pas!  L’ancien modèle qui se promène avec des bottes de chantier mais avec une amélioration 3.0 : il peut te dire je t’aime 1000 fois par jour et accompagnera ses bottes d’une couronne de princesse si tu le lui demandes.  Je vais donc parler pour moi, avec mes mots à moi, même si je me doute qu’il partage la majorité de mes paroles…

« Quelles nouvelles choses maman? » t’entends-je me dire avec ta petite voix...  Nous vivons la rentrée ma chère progéniture… Oui, oui je l’ai vécu quand j’étais petite comme toi, à peine avec 5 bouts de chandelles soufflés mais j’étais dans TES souliers.  Maintenant je suis dans les miens, ceux dont je ne comprenais « que dalle » jusqu’au jour où je t’ai expédiée.  Je n’ai pas compris immédiatement tout ce que ç’allait impliquer mais maintenant que je te vois entrer par la « grande porte » de cette institution que j’ai autant aimée que détestée, je comprends mieux.  Comprendre, ma chère fille, ça peut être bénéfique à plusieurs égards, mais ça crée également beaucoup d’anxiété puisque tu peux « voir venir ».  J’aimerais t’apprendre à moins comprendre mais malheureusement, ce n’est pas quelque chose que l’on peut apprendre.  On s’accommode, on s’acclimate mais on ne peut combattre notre capacité à comprendre les choses.  Et tu comprendras aussi que la vie serait beaucoup plus facile, beaucoup plus belle, si tu comprenais moins… Dans l’ignorance, le bonheur est facile.

Moi j’ai compris beaucoup de choses quand j’ai assisté, médusée, à toute cette « procédure » entourant la rentrée scolaire.  Je parle en termes de procédures puisque c’est exactement comme ceci que ça se passe.  Une procédure, c’est écrit, tangible, rigide.  C’est un cadre établit qui doit s’appliquer à tous et à toutes sans aucune exception.  Au niveau opérationnel, je suis complètement d’accord.  Mais j’ai appris que l’école, là où on traite des enfants, des parents, bref des humains, on applique une procédure opérationnelle. 
Là où ma mâchoire a descendu d’un pouce pour la première fois, c’est lors des rencontres de parents.  J’étais assise sur ces bonnes vieilles chaises de bois qui, j’en suis sure, ont été conçues pour nous persuader de ne JAMAIS doubler une année tellement elles sont inconfortables.  Pour que nos jeunes retournent sur les bancs d’école, peut-on leur fournir au minimum des bancs confortables? (C’était la phrase démagogique de la chronique…).  J’écoutais consciencieusement ta directrice d’école nous rabattre les oreilles avec ce qui est le plus important, LES RÈGLES, mais j’ai toujours eu beaucoup de difficultés avec les règles.  En fait, non, j’ai beaucoup de difficultés avec l’absence de discernement visant l’application des règles.  Il va de soi que j’acquiesce sur  les règles de base de civisme ainsi que de saines habitudes de vie.  Lorsque l’on me parle de respect, de politesse ainsi que d’esprit de coopération, je suis la première à adhérer.  Même que parfois, je suis un peu trop sévère à cet effet avec une petite puce à qui je ne donne pas assez droit à l’erreur en oubliant trop souvent qu’elle vient tout juste d’avoir 5 ans (mon entourage le confirmera – je suis définitivement une mère sévère).  Là où je fais bande-à-part, c’est lorsque l’application de la rigueur éducative transcende le gros bon sens. 

Imagine-moi, ma chère fille, assise sur ma chaise de bois, lorsque j’entends : « Vos enfants peuvent déjeuner au service de garde mais doivent être complètement autonomes.  Si vous leur mettez des contenants quelconques, ils doivent pouvoir les ouvrir – nous ne les aiderons pas ».  Textuellement, tout de go!  J’ai donc fait comme à l’école et j’ai levé ma main.  J’ai parlé d’une voix claire et forte, telle que l’école me l’a apprise, et j’ai posé ma question : « Êtes-vous sérieux?  Si ma fille qui a 5 ans, depuis 2 mois, a besoin d’aide pour un contenant quelconque, elle n’en recevra pas?  J’ai certainement dû mal entendre, n’est-ce pas? ».  Soudainement, le bruit des chaises de bois s’est mis à se faire plus vigoureux, plus sonore… Malgré qu’on m’ait apprise à ne pas chuchoter lorsque quelqu’un parle lors d’une présentation, il semble que nous n’ayons pas tous eu la même éducation puisqu’il y avait beaucoup de chuchotements.  J’ai soudainement senti plusieurs regards sur moi, réprobateurs probablement, mais ça n’a jamais arrêté (hélas!) ta mère, chère enfant.  Bien sûr, on a tenté de changer les mots lorsqu’on a voulu me fournir l’explication (manque de temps, « on ne peut pas commencer à faire ça pour tous les enfants », etc) mais je suis aussi du type à revenir à la charge.  J’ai donc demandé, le plus candidement que je puisse le faire (hum…) : « Mais je croyais que c’était la mission d’un service de GARDE (avec le mot bien appuyé) de GARDER nos enfants.  Je conviens que l’appellation est fausse puisque vous faites bien plus que de simplement GARDER, mais n’empêche.  Si VOUS n’êtes pas là pour les accompagner et les aider, qui le fera? ».  Bon… une ou deux mouches ont volé mais je crois bien qu’on t’aidera à ouvrir tes contenants, le cas échéant, ma belle fille…

Par la suite, on m’a indiqué que lorsque tu vas dehors en plein été, tu n’auras pas de crème solaire.  Oh que non!  Pas le temps pour ça!  Si tu en veux, ou plutôt si je veux que tu en mettes, tu devras le faire toi-même.  C’est ça l’autonomie fille!  J’ai donc refait ce que l’école m’a apprise en levant ma main et j’ai demandé : « Alors, elles peuvent faire quoi les éducatrices pour AIDER nos enfants? ».  On a tenté de me chanter la chanson courante, que de s’occuper d’autant d’enfants est difficile, que le temps manque, etc.  J’ai donc répondu : « Mais non, les enfants passent TROP de temps au service de garde, c'est décrié dans plein d'études; même les journaux le disent… Vous avez certainement le temps non?  Et je conçois que de s’occuper d’autant d’enfants est difficile… C’est d’ailleurs pourquoi j’ai abandonné cette profession.  Ce n’est pas un métier mais bien une vocation.  Mais je suis certaine que d’aligner les petits et de mettre du « spray » sur leurs petits bras et visages ne créera pas un retard sur les jeux libres, n’est-ce pas? Si ma fille fini avec des maladies de peau quelconque, je lui dirai qu’on n’avait pas le temps!? ».  J’ai dû avoir des arguments de massue car personne n’a dit mot… La discussion a continué mais maintenant, on parlait beaucoup plus d’aide, de transition, d’accompagnement… Tiens donc!

Je te passe la rencontre avec ton professeur puisqu’elle fut satisfaisante.  Elle appuyait ses requêtes avec des explications complètement logiques.  Tu sais ma fille, que tu sois d’accord ou non dans n’importe quoi, c’est la logique qui prime.  Lorsque logique il y a, c’est le gros bon sens qui l’emporte et c’est nonobstant les arguments de tous et chacun.  Même ceux de ta maman.  J’ai donc abdiqué puisque je dois, moi aussi, m’ajuster au fait que tu dois entrer dans ce cadre et suivre les règles des institutions. 

Ce matin, je suis venue te déposer au service de garde.  Il y avait une petite fille avec une doudou qui pleurait à une table, toute seule.  Il y avait 5 enfants dans le service de garde et 4 éducatrices.  Personne n’était avec la petite fille.  Personne ne la consolait.  Personne pour lui dire que ça va passer, pour lui changer les idées.  J’ai donc cherché la transition qu’on a tenté de me vendre ainsi que l’accompagnement qui était en solde lorsque tu l’achetais la transition...  Je n’ai rien vu.  Manque de temps?  À 7H00AM?  Manque de ressources avec un ratio de 5 pour 4?  Soupir…

J’ai rappelé à l’école à 9h30 pour m’assurer que tout allait bien.  Oui, tu vas bien, même qu’on dirait que tu as « toujours été là » selon les dires de ton éducateur.  Et la petite fille qui pleurait?  Si ç'avait été toi, m’aurait-on dit la vérité?  Qu’a-t-on dit à cette maman si elle a rappelé?  Je me le demande…  Je me sens spectatrice de tout ça puisque mon rôle doit être relégué au second plan.  J’ai l’impression que l’école t’avale.  

J’ai peur pour toi ma fille.  C’est la jungle l’école.  Tu vas adorer mais aussi détester cette institution où tu passeras près de 12 ans jusqu’au Cégep.  Ce sont ces mêmes personnes qui manquent de temps et vraisemblablement d’empathie qui ont le mandat de prendre soin de toi lorsque ton père et moi seront absents… Et comment peut-on l’espérer lorsque ces mêmes gens ne consolent même pas une petite fille qui pleure?  Tu es trop petite encore pour lever ta main avec des arguments bétons.  Je ne peux que le faire pour toi… Tu devras me parler souvent ma fille, me tenir au courant sinon tu grandiras beaucoup trop vite à essayer de te défendre.  Une enfant de 5 ans ne doit JAMAIS avoir à se défendre.  Et je ne veux pas que tu le fasses, je veux que tu passes ton temps à avoir 5 ans…

Tes difficultés deviendront miennes.  Je serai un rempart pour toi – je ne veux que personne ne t’atteigne même si je sais que c’est vain.  Et je te jure sur l’amour que je te porte que je serai intransigeante et sans pardon au moindre manquement lié à l’intimidation. Car je me souviens parfaitement de l’effet que ça fait que d’être stigmatisée.  Je me souviens encore plus du sentiment lorsqu’on s’en affranchit et qu’on refait aux autres ce qu’on a vécu.  C’est encore pire, crois-moi.  Être victime, on peut panser ses plaies – être bourreau on ne peut que penser aux plaies qu’on a produites. 

Tu vas avoir toute l’aide demandée et souhaitée venant de ta mère ma belle amour.  Mais n’accepte et ne fait jamais le mal…

Et si tu n’arrives pas à ouvrir tes pots, je serai là aussi. 

Ta mère qui t’aime.  
La Frustrée

vendredi 20 juin 2014

Ça m'énerve! Tome 2

Bon, chers lecteurs, nous en sommes déjà au tome 2 d’un livre qui pourrait en contenir jusqu’à l’infini… Que dire de plus? À boutte, ça m’énerve, ça m’horripile, ça me gosse, PU CAPABLE :

·         Ça m’énerve les gens qui ne tournent pas à droite sur la lumière rouge quand il n’y a aucune interdiction.  Oui, oui je sais, c’est censé être au choix du conducteur et nous ne sommes pas censés klaxonner à cet effet… HEY! On a attendu combien d’années pour ENFIN avoir ce « droit » comme partout ailleurs?  Soyez attentifs et tournez donc!!! Ce n’est pas une question d’être pressé ou d’être imprudent;  c’est juste une question de gros bon sens!  Déjà qu’une fois sur deux, il y a des limitations inscrites sur les pancartes, je ne tolère pas qu’un automobiliste me cause une limitation par manque d’attention sur le dit coin de rue!  Parole d’une fille qui se tape le trafic matin et soir!
 
·         Ça m’énerve les gens qui lèvent la main pour t’arrêter de parler quand tu t’adresses à eux en te disant « désolé, je ne peux pas, j’ai une urgence pour UnTel! »  Quoi, tu ne peux même pas me laisser terminer ma phrase?  Tu ne peux même pas ÉCOUTER ma phrase jusqu’à la fin?  Es-tu si impotent que tu ne peux écouter et être occupé en même temps?  Ok, tu as une urgence… Je ne crois pas que ma capacité mentale soit si restreinte que je prendrai tant de temps.  Si je prends la peine de me déplacer pour te questionner, c’est certainement pas parce que ma question/demande peut attendre jusqu’aux calendres grecques?  Qui te dit que MA requête ne deviendra pas une urgence?  Peut-être revoir ton cadran des priorités? Oui oui le fameux cadran que, quiconque a eu un patron zélé, connaît (urgent/urgent, urgent/important, important/non-urgent, non-urgent/non-important) et qui lui a été démontré sur une feuille de papier divisée en quatre!  Oui c’est complètement inutile mais j’ai vu des gens ne pas pouvoir s’organiser sans l’aide du dit cadran… Peut-être revoir les critères d’embauches car si tu as besoin d’un cadran pour t’organiser et te dicter tes priorités, t’es fait pour une job de shop.  Je dis ça de même là, sans ton péjoratif pour les gens de shop.  Chacun son métier!

·         Ça m’énerve les gens qui embarquent par-dessus un discours émit par quelqu’un d’autre pour démontrer à des gens hiérarchiquement supérieurs qu’ils ont pris en main la situation/l’incident.  Ce n’est pas parce que tu vois la personne comme subalterne qu’elle ne peut pas expliquer aux « grandes instances » le nœud du problème qu’elle-même a décelé.  Oui, elle est venue aviser son supérieur hiérarchique de la situation mais pas pour que tu le rapportes en prenant le crédit à ton propre supérieur espèce de petite personne qui voudrait donc être grande!  Jamais et je dis bien JAMAIS je ne ferais subir ceci à mes collègues.  Pis en passant, à tous ceux qui supervisent des employés, arrêtez de les appeler « MES EMPLOYÉS »!!! Ce sont des collègues!  Tout le monde s’en fou que vous soyez en position d’autorité sur eux; sauf VOUS, bien sûr.  Allez vous acheter une vie et mettez fin à celle-ci  parce que, définitivement, il y a de graves lacunes présentes.  Moi je pouffe de rire directement dans le visage des gens qui le font maintenant.  Et quand on me demande « pourquoi tu ris? » je réponds « c’est une vraie question? Ah, pour rien… ».  La beauté de tout ça, c’est que j’ai un non-verbal TRÈS……….verbal.  Souvent, cette réponse suffit et leurs visages écarlates me donnent satisfaction. 
 
·         Ça m’énerve les filles qui ont des permanentes style « petits rouleaux » comme coiffure.  C’est tellement années 90… Ça va avec les cadres en diagonales dans la descente d’escaliers ou dans la salle de bain.  Ça va avec les petits lainages avec des motifs horizontaux de différentes formes géométriques en couleurs pastelles.  Clairement, nous risquons de retrouver des élastiques en tissus, une demi-couette et une sacoche en sac à dos pour compléter le look.
 
·         Ça m’énerve les gens qui en ignorent d’autres dans un groupe.   Je ne parle pas de moi car Dieu sait qu’il est difficile de m’ignorer, mais ça m’énerve de le constater chez d’autres.  Moi j’impose les autres qui sont délibérément ignorés en m’adressant directement à eux : « Alors, Madame X, toi qu’en dis-tu?  Que penses-tu de la situation décrite par Madame Y? ».  Clairement, Madame Y, qui tentait de passer à côté de Madame X et de son opinion n’a plus le choix de la prendre en considération.  Essayez, vous verrez!  Les yeux de Madame Y se mettent à virevolter comme des chauves-souris en pleine lumière (en fait, je n’ai aucune idée si ma comparaison est valable puisque je ne me tiens pas avec des chauves-souris et que j’en n’ai jamais vu en pleine lumière mais bon, il faut imaginer!) et elle devient de plus en plus rouge.  J’adore ça!  J’adore quand les gens qui se pensent « grands » deviennent subitement « tout-petits ».  Il y a de petites victoires comme ça!   
 
·         Ça m’énerve les gens qui chuchotent.  Non, ta conversation ne m’intéresse pas mais le bruit du chuchotement m’énerve vraiment!  C’est un bruit de fond tellement désagréable.  Si tu veux raconter une tranche de vie secrète dont je me fous éperdument, gâte-toi mais va dans un endroit qui te le permet.  Si tu dois chuchoter, c’est que l’endroit ne se prête pas à ça… Donc écrit un courriel, un article, un statut Facebook, une lettre calligraphiée (!?) mais bref, ne chuchote pas.  Point barre.
 
·         Ça m’énerve les gens qui pensent que de donner des suivis sur leurs situations personnelles SANS QUE CE SOIT DEMANDÉ intéressent les gens.  Si je te demande « alors, comment ça va ta situation? », il me fera plaisir de t’écouter puisque j’ai de l’intérêt; je pose la question!  Il est vrai que je pourrais te poser la question pour la forme mais bon, ce n’est pas mon style – ce n’est un secret pour personne… Mais tsé les gens qui sortent de nulle part avec un suivi quelconque sur leurs situations personnelles en pensant que ça va intéresser leur entourage… Je m’en fous que tes reflux gastriques se soient apaisés, je m’en fous que ton ulcère soit guéri, je m’en fous que tes allergies soient disparues, bref JE M’EN FOUS! J’ai assez de faire le suivi pour les gens que j’aime, je ne vais pas commencer à participer à tes « quelques confidences » en me plaquant un sourire niais lorsque tu me le racontes.  Ah pis je vous défends de me trouver sans cœur! Si je te parle en moyenne 1 heure par semaine (et je suis généreuse) j’appelle ça un traitement avec diplomatie.  Je te salue, je te réponds, en bref je suis polie mais ça ne crée pas de proximité!  Il faudrait commencer par faire la différence entre la politesse et l’intérêt.  J’offre ma politesse sans problème, mais pour la proximité, désolée mais j’ai un paquet de critères de sélection.  Peut-on ne pas bruler les étapes SVP?   
 
·         Ça m’énerve les gens qui descendent les fenêtres de leurs ordinateurs rapidement pour cacher ce qu’ils sont en train de regarder, lire, écrire, etc.  Je suis vraiment poche en physique (désolée Madame Corman, vous avez eu beau essayer, la physique (et non LE physique) c’est zéro pour moi, même à trente ans et des poussières!) mais j’ai retenu une règle de base : l’œil est plus vite que la main.  Et c’est TELLEMENT subtil de cliquer partout ou très rapidement – je ne vais pas DU TOUT remarquer deux fois plus que tu tentes de cacher quelque chose…  Je pense que le nœud du problème c’est que les gens pensent qu’on s’intéresse à ce qu’ils font.  En fait, je m’en tape tellement… Si je veux avoir des potins, je vais aller m’acheter une revue (préférablement avec Brad Pitt en couverture mais bon, c’est hors sujet!) et lire les potins des gens riches et célèbres.  Tu n’as pas une vie SI intéressante… Et si elle l’est, eh bien écrit ton autobiographie!  Les gens sont-ils SI centrés sur leur personne qu’ils pensent réellement qu’on les épie et qu’on est avide de détails?  Bin voyons…

Bon, je pourrais continuer perpétuellement en écrivant 3 ou 4 autres tomes des choses qui m’énervent mais je vais en garder pour d’autres moments où ventiler deviendra une nécessité.  Sinon, je vais recommencer à avoir un ulcère qui a dernièrement guéri… Est-ce que je vous en avais parlé? ;)

La Frustrée

mardi 20 mai 2014

Ça m'énerve! Tome 1

Ça m’énerve!  C’est quelque chose que je dis régulièrement.  Mais ça vient d’où l’espèce de sentiment à l’intérieur qui provoque comme une chaleur qui part des pieds et qui monte jusqu’au cou?  Dites-moi que vous le ressentez, vous aussi?  Parfois on devient même rouge aux joues, un peu comme lorsqu’on ressent de la gêne.  Voici les situations qui m’ont le plus énervées depuis les dernières semaines (les dernières 72 heures?) :

-Ça m’énerve les gens qui mettent déjà des bretelles spaghettis au mois de mai.  HEY! Il fait 20 dehors!  Je veux bien croire qu’on a donc attendu le printemps, mais je signale aux minettes qu’il n’y a pas que 2 saisons!  Il y en a 4.  Adapte ta garde-robe parce que je me pose sérieusement la question « qu’est-ce que tu vas porter à 35 degrés? ».  Moi je donnerais 3 choix de réponses : un paréo, un bikini avec des triangles (eurk… ce n’est pas le summum du « cheap » ça?) ou alors ton habit d’Ève…   Je sais que c’est du déjà nommé, du déjà vu, mais que voulez-vous, à force de répéter, ça va bien rentrer!

-Ça m’énerve les gens qui n’accueillent pas bien les nouveaux dans une équipe de travail.  Pas juste parce que dernièrement, je fus nouvelle dans une équipe, parce que personnellement, je sais « m’imposer » (pourquoi je mets le mot « imposer » entre guillemets?  Je m’impose rarement avec des guillemets mais bon…).  Je remarque que les « cliques » sont fermées, comme si d’être sociable c’est automatiquement téteux.  Câline on a quel âge dans les milieux de travail?  La moyenne c’est quoi, environ une trentaine d’années, une quarantaine?  On réagit vraiment comme au secondaire ou au primaire?  On laisse délibérément quelqu’un de côté parce qu’on le connaît pas?  C’est déjà assez dur de recommencer dans un nouveau milieu, peut-on sacrer une petite patience à ces gens et juste les accueillir correctement?  On ne demande pas d’être l’ami de ladite personne, on demande le civisme de base pour qu’elle puisse s’intégrer.  Ça fera le « bullying » professionnel!  J’écraserai, à partir de maintenant, toute personne démontrant un tel comportement.  Faut bien commencer quelque part!

-Ça m’énerve les gens qui n’aiment pas se faire appeler par un petit nom amical, surtout au travail.  Ça fait trop de proximité, disent-ils.  « J’ai un nom, tu peux l’utiliser, pas besoin de me rebaptiser… ».  Ah come on!  C’est tellement la définition de « s’enfarger dans les fleurs du tapis »!  Si j’ai la gentillesse de t’appeler par un petit nom amical du style « mon chou » ou « mon minou » et surtout que je te le dis sans AUCUNE connotation quelconque, fais juste apprécier que je sois fine, que je te considère et ferme-la.  Et tu crées tellement un malaise en me le mentionnant.  Clairement, je ne serai plus aussi « accessible » lorsque tu me parleras.  « Oui mais nous sommes dans un contexte de travail, professionnel… » SOUPIR!!! Quand tu seras le PDG de la compagnie ou un diplomate quelconque, je prendrai en considération ton argument.  En attendant, tu es de la main-d’œuvre probablement trop bien payée pour tes capacités, donc achale moi pas avec le contexte professionnel.  Dorénavant, je t’appellerai MONSIEUR ou MADAME en ajoutant ton nom de famille.  SURTOUT si tu es de ma génération… Tu veux qu’on crée une distance, regarde-moi bien aller!
-Ça m’énerve les gens qui se prennent pour des porte-paniers.  « Hey sais-tu quoi?  Cette fille-là, quand tu as parlé, elle a passé un commentaire sur toi… ».  Ouin pis?  Je m’en tape éperdument… Moi aussi je passe des commentaires, on le fait tous!  Pourquoi tu viens me dire ça?  Tu veux du capital de sympathie?  Tu veux me montrer que toi tu le fais pas?  Imagine-toi donc que tu fais pareil envers la fille en question… Si tu prends le temps de venir me dire ça, tu as trop de temps libre.  Bullshit que c’est par « pure amitié », en prévention, pour me protéger.  J’ai tu l’air de quelqu’un qui a besoin de protection?  Et la vie, m’ayant donné ce qu’on appelle de l’expérience, m’a déjà appris à me méfier des gens trop gentils, trop impliqués et trop compréhensifs.  Et ayant une vision HD ainsi que périphérique, je l’ai vu la fille murmurer ses commentaires.  J’ai choisi de ne pas donner suite – que tu me fasses remarquer les faits ne changeront rien à ça.  Bref, mêle toi donc de tes affaires ou attend que je te demande si tu as entendu quelque chose sur moi.  Et non, ce n’est pas de l’hypocrisie de ta part, tu mélanges tout… Je suis assez intelligente pour blâmer la bonne personne et non le messager.  C’EST LOURD!

-Ça m’énerve les gens qui font des déclarations d’amour interminables sur les réseaux sociaux.  Je ne parle pas de dire un petit mot gentil à son conjoint – je suis la première à le faire.  Je parle de la totale, du genre « Mon amour, je t’aime temps.  Nous avons passer des obstacle difficile mes malgré tout, la vie nous souris.  Tu est la femme de ma vie meme si tu ma tromper.  Lâcher ma blonde, gang de $%%&, elle est a moi! ».  Bon, le correcteur est en feu...  Veuillez lire : « Mon amour, je t’aime tant.  Nous avons passé (le bon mot c'est traverser...) des obstacles difficiles mais malgré tout, la vie nous sourit.  Tu es la femme de ma vie même si tu m’as trompé.  Lâchez ma blonde gang de $%&%, elle est à moi ».  Je me devais d’être fidèle au langage des médias sociaux… Bon, c’est définitivement trop d’informations, je ne veux pas savoir que tu t’es fait tromper, je ne veux pas partir à rire en me disant que ta blonde est trop moche pour que les gars lui tournent réellement autour (je vois sa photo quand même…) et finir par conclure qu’elle a les mœurs au troisième sous-sol et la cuisse légère.  Vie privée, tu connais?  Et lorsqu’il y a un commentaire quelconque d’une tierce personne, ça répond « msg en privée svp ».  Euh….. !? Finalement, t’es juste con je crois.

-Ça m’énerve les hommes qui ne tiennent pas la porte aux femmes.  Vous avez juste pas de classe pis votre mère a failli dans sa tâche d’éducation.  Point barre.  Rien à ajouter là-dessus.

-Ça m’énerve les gens qui n’ont pas de vie personnelle et qui se définissent uniquement par leur vie professionnelle.  Ces gens sont souvent peu gâtés par la nature côté physionomique, ont souvent des problèmes d’hygiène personnelle et tout ce dont ils parlent, ce sont de leurs GRANDES capacités académiques (ils sont souvent en formation continue, faut bien combler le temps…) et de leurs parcours professionnel hors pair.  «Ah ce soir ça ne me tente tellement pas d’aller à l’université faire mon cours pour ma maitrise… ».  Bin oui hein!  T’avais sûrement le choix de ne pas prendre un cours un vendredi soir qui finit à 10 heures mais puisque tu fous rien le vendredi, ça change quoi?  Tu ne bernes personne malheureusement… Tu fais le « débordé » mais c’est uniquement pour recevoir de la reconnaissance.  Je comprends que tous et chacun ont besoin de s’accomplir et de se faire reconnaître par les autres mais va voir ta mère okay?  Je n’ai aucune empathie, sympathie, compréhension ou tout autre sentiment de ce type pour toi.  Te victimiser ne t’aidera en rien donc je ne le ferai pas.  Prend un "clipper" ou du shampoing, arrange-toi, mets du beau linge, lave-toi ou mets du parfum, fais toi un cercle d’amis (va dans les clubs de marche s’il le faut!) et prend ta vie en mains.  Et surtout, arrête ta petite condescendance lorsqu’on a des conversations professionnelles puisque c’est la seule sphère où tu as un minimum de confiance...  Il serait si facile de te détruire en me mettant à faire la nomenclature de tout ce que tu n’as PAS.  Ne va pas sur ce terrain.  Et la condescendance est rarement une qualité, c’est peut-être pour ça que c’est le vide autour de toi.  Je dis ça de même…

-Je termine en décrivant une évidence – je déteste nommer les évidences – mais c’est nécessaire.  Ça m’énerve le monde qui pue!!! Ce n’est juste pas normal que je doive le dire mais câline, y’a encore des gens qui sentent mauvais!!!  Une douche ou un bain, c’est nécessaire minimum une fois par jour et si tu as des glandes tendancieuses à sécréter en abondance, je te conseille « au besoin »!  Tu n’as pas le droit de sentir la transpiration, le renfermé, le « vieux stock pas propre » ou les épices!!!  En 2014, il y a du savon, des gels de douches, des eaux de toilettes, des crèmes parfumées, du Axe, du parfum, du désodorisant, de l’antisudorifique, ALOUETTE!  Il n’y a aucune excuse à avoir, peut-être à part si tu as couru un marathon dans les derniers 10 minutes et que tu t’en vas justement te laver… Clairement que je vais sortir une petite phrase du style « ça sent drôle » la prochaine fois que j’ai quelqu’un qui pue près de moi.  Tant mieux s’il se sent visé.  Et s’il me demande si je le vise, je répondrai par l’affirmatif.  C’est intolérable et inimaginable de faire endurer ça aux autres.  Si toi tu te sens pas, ce n’est pas mon problème – c’est le tien.  Tu deviens mon problème en me le faisant subir.

Bon, je pourrais continuer comme ça des heures et des pages durant mais je vais en garder pour les prochaines semaines.  Ça m’a fait du bien d’en parler.  J’ai déjà quelques livres de stress d’enlevées.  Je suis contente, je vais rentrer dans mon bikini en triangle cet été grâce à ça… Hahahaha! ;)

P.S : Ah oui, vous ai-je déjà parlé de mon aversion pour les élastiques en tissus ou les peignes bananes dans les cheveux?  On s’en reparle…

La Frustrée.

vendredi 25 avril 2014

Les profiteurs

Avec le titre du billet, il est difficile de jouer dans le subtil, n'est-ce pas?  De toute façon, je ne crois pas que ce qualificatif fasse parti de ma personnalité... Pourquoi être subtile lorsque l'on peut sauver du temps en étant claire et concise?  Je dis ça de même...

J'ai décidé de parler de cette race de gens à qui on préfère ne pas s'associer, généralement, en tant qu'être humain saint d'esprit.  Il est plutôt rare de, sciemment, vouloir avoir des profiteurs gravitant autour de nous.  Toutefois, cette race de gens est plutôt bonne pour se faufiler dans les cercles sociaux, surtout avec les gens aimables et généreux.  De belles proies à "attaquer"...

Commençons donc, pour les fins de l'exercice, par définir le "profiteur":

"Personne qui tire profit d'une chose ou d'une situation, de façon malhonnête; personne qui cherche à tirer profit d'un travail auquel elle ne participe pas, ou peu; personne qui profite abusivement de la générosité ou des largesses d’autrui".

La définition en elle-même est plus qu'éloquente.  Toutefois, il est fort possible que malgré une définition aussi spécifique, nous n'arrivions pas à cerner les profiteurs autour de nous.  La définition existe depuis que le monde est monde, on s'entendra là-dessus, mais les profiteurs en question ont peaufiné leurs habiletés à s'incruster et s'immiscent de plus en plus profondément dans les vies des bonnes gens qui n'espèrent que le bien autour d'eux.

Il y a, bien sur, les profiteurs du système.  Les B.S de pères en fils qui décident en toute connaissance de cause de profiter du dit système, étant conscients des jugements de la société à leur égard mais qui n'en n'ont absolument rien à foutre!  Je ne parle pas de la femme monoparentale qui a BESOIN de l'aide sociale, ou du travailleur invalide qui n'a plus de ressources autres... Je parle de ceux qui ont été même caricaturés dans une série télévisée il y a quelques années.  Ceux qui mettent tant d'énergie à essayer de frauder le système (et souvent avec succès!) au lieu de mettre ces mêmes énergies au service de celui-ci - la participation sociale.  Avez-vous remarquer que les profiteurs du système se concentrent généralement dans les sphères sociales les plus éloignées l'une de l'autre?  Soit dans la classe "pauvre" ou, ceux qui ont réussis avec brio, les "ultra riches"!  Parce que, oui, gens de classe sociale aisée, vous pullulez de ces gens profiteurs dans votre tour d'ivoire.  Avec l'argent vient le pouvoir, avec le pouvoir vient l'hommerie, avec l'hommerie vient les profiteurs.  Rares sont ceux qui ont accédé à tant de richesse sans avoir profité de leur main-d'oeuvre, des idées des autres ou alors des opportunités qui s'offraient.  Justement, certains diront que c'est simplement de l'opportunisme.  Dans mon livre à moi, profiteur et opportuniste sont intimement liés.  Nous jugeons fortement les profiteurs du système mais nous les tolérons depuis longtemps... Nous les égratignons dans quelques numéros humoristiques ou les caricaturons justement dans certaines séries télévisées mais habituellement, nous nous en accommodons.  Par souci de bonne conduite, de politesse ou tout simplement parce qu'on est DONC gentils, nous au Québec, on ne le dira pas au voisin, au cousin, au frère, à l'oncle qui est parfaitement apte à travailler, de se lever les fesses en se mettant un coup de pied dedans et d'aller gagner sa croûte.  C'est presque normal maintenant qu'un certain pourcentage de la population se "laisse-vivre" par le système.  Comment vivre avec 500$ par mois?  Allons, allons, le travail au noir n'est pas disparu avec l'apparition de la Commission Charbonneau ou avec les règles resserrées de Revenu Québec... Si vous croyez ça, c'est que vous êtes d'une naïveté bien triste... Toutefois, je m'offusque de cette race mais j'arrive à l'endurer - elle ne m'est pas imposée proprement dite dans mon entourage donc elle m'affecte plus ou moins personnellement.  C'est réellement un problème de société que j'arrive à ne pas "personnaliser"...

Il y a, aussi, les profiteurs familiaux.  La plus belle image pour vous les décrire, ce sont ceux qui feront scandale lorsqu'un parent décédera.  Parfois même, le scandale débute avant même le décès... On veut l'héritage, on veut l'argent, on fait promettre de se faire donner tel bijou.  Le corps n'est pas encore froid dans la tombe qu'on subtilise déjà la dépouille de ses avoirs... Ces profiteurs sont largement répandus mais ont une facilité à se dissoudre dans la masse... TOUTES les familles sont confrontées à ce type de personnes - je suis certaine que vous avez déjà un nom ou un visage en tête lorsque je décris la présente, n'est-ce pas?  Ce sont de fins manipulateurs, qui organisent les situations à leur avantage en modulant souvent la réalité selon leurs besoins spécifiques.  Ils savent reconnaître la bonne "pâte" qu'ils modèleront à leur gré, selon la requête du moment et surtout le degré de convoitise de celle-ci.  Ces profiteurs sont souvent, ou très impliqués dans la vie familiale, ou très éloignés.  Soit, ils sont collés à nous parce qu'on n'a pas encore identifié leurs caractéristiques de profiteurs donc nous en sommes toujours victimes; soit nous les avons repérés et nous les avons sortis de notre vie... Je vous souhaite d'être dans la deuxième catégorie; si ce n'est pas le cas, posez-vous la questions des détriments VS les bénéfices.  La solution n'en sera que plus flagrante... Et si vous hésitez à les sortir de votre vie, un examen de conscience se doit d'être fait.  Posez-vous donc la question inverse pour une fois; qu'est-ce que JE tire de conserver cette personne dans ma vie malgré les liens familiaux.  Une tranquillité d'esprit?  Un besoin de me rassurer et de me donner bonne conscience "parce que ça ne se fait donc pas de couper les ponts avec la famille"?  Ça ne se fait pas plus, à mon humble avis, de conserver consciemment quelqu'un comme ça dans sa vie, nonobstant les liens qui me rattachent à elle.  Si elle se permet un tel mépris (car disons-le, profiter de quelqu'un c'est un peu parce qu'on le méprise) pourquoi je me gênerais?  Pour une question de sang?  Bin voyons...

Mais moi, les profiteurs qui savent me reconnaître, qui me sentent à des milles à la ronde et que j'attire comme la misère sur le pauvre monde, ce sont les profiteurs en amitié!  Ciel que j'en ai eu dans ma vie! Et je vous jure que je ne me dompte pas! Je vous jure aussi que j'essaie tant bien que mal d'être vigilante mais on dirait que j'ai un don pour les attirer à des kilomètres à la ronde. Ou alors je dégage un musc quelconque et je deviens comme une proie?  Ou alors Candide est mon troisième nom? (J'ai déjà un deuxième nom...!).  Ça m'est encore arrivée; deux fois cette année!  Deux personnes que j'aimais sincèrement, à qui je tenais et PAF!  Ça me saute dans la face.  Je sais que mes définitions de la loyauté et de l'amitié sont bien spécifiques mais je refuse de prendre responsabilité et de me dire que ma définition est trop sévère quand la démonstration de leur exploitation est si probante!!!  Il me parait maintenant évident que je devrais niveler mes critères vers le bas mais ai-je réellement envie de descendre à ce niveau au lieu de continuer à m'élever au dessus de la mêlée?  Tant de questions et encore une fois si peu de réponses... Faisons la nomenclature des qualificatifs qui décrivent ces individus:

Premier indice: Les profiteurs en amitié entrent extrêmement vite en relation.  Ils passent souvent pour des gens sociables ayant le bonheur facile.  Ils attirent les autres comme des aimants étant si accessibles et sympathiques.  On croirait que malgré les quelques semaines passées avec eux, on les connaît depuis toujours.  On recherche leur côté rassembleur et leur bonne compagnie.  Ceci est le premier signe qui devrait me donner la puce à l'oreille... Mais j'aime bien donner la chance au coureur sans devenir quelqu'un de méfiant.  Je me refuse de catégoriser chaque personne aimable et avec qui ça colle pour n'être que soupçonneuse.  Je ne m'aide pas me direz-vous mais je me trouverais profondément triste de perdre complètement la foi en l'être humain. 

Deuxième indice: Le sexe féminin.  Cette affirmation est du pure sexisme me direz-vous mais c'est tellement vrai... Combien de fois avez-vous entendu "oui mais les femmes entre eux autres..."?  Plein de fois, des milliers même! Et c'est totalement vrai.  Les femmes sont les pires, surtout entre elles.  De vraies veuves noires prêtes à sucer toute l'énergie de l'autre, tel le sang d'une proie.  Dans un contexte de travail, la femme saura complimenter sur les méthodes de travail produites par une autre mais sera la première à en tirer profit sans mentionner que l'idée d'origine ne vient pas d'elle.  La femme, qui se sentira menacée obligatoirement, s'organisera pour faire tomber chaque élément de la dite méthode efficace pour ne garder que ce qui pourra la mettre en avant-plan et la faire mieux paraître que sa prédécesseure, sa collègue.  Elle en fera de même au niveau de son amitié - elle tentera sans cesse d'avoir le dessus sur l'autre personne incluse dans la relation de n'importe quelle façon qui soit.  Nous sommes tristes à voir Mesdames.

Troisième indice: La fréquence des interventions.  J'entends par là que le profiteur sera extrêmement présent pour solidifier sa relation avec l'autre parti, au début.  Il prendra le temps de demander "comment ça va" mais remarquez, chers lecteurs, que les questions du profiteur se résument souvent à celles que l'on peut lui renvoyer.  Il tentera sans cesse de ramener le discours vers lui, vers ses intérêts.  Il sera agréable à parler mais tranquillement deviendra de plus en plus plaintif.  Il tentera, tant bien que mal, de vous amadouer, de vous rallier à sa cause et ce, peu importe celle-ci.  Il aura toujours des histoires rocambolesques mais qui devront toujours rester secrètes.  Le profiteur sait qu'en vous donnant l'illusion que vous êtes dans le "secret", vous aurez l'impression que sa confiance pour vous est totale - notre ego aimant tant se faire flatter, la valorisation ressentie nous confirmera notre envie de perdurer dans cette relation.  On aime tous jouer les Mères Thérésa et essayer de sauver les autres.  En général, c'est à ce moment que la réversibilité n'est plus possible puisque l'engrenage de l'attachement est enclenché. C'est à ce moment que la fréquence des contacts va diminuer.  Vous êtes maintenant acquis.  La nécessité d'entretenir le lien fort, du début, s'estompe peu à peu.  Vous aurez des nouvelles dans les moments de détresse, ou lors des moments où votre expertise est pertinente et que vos judicieux conseils peuvent porter fruit au profiteur.  Si vous êtes bien nantis, vous aurez souvent des nouvelles liées à de nouveaux projets intéressants.  Le profiteur sait qu'il doit vous présenter des éléments suscitant votre intérêt; c'est pour cette raison qu'il s'intéressait tant à vous au début.  Il tissait sa toile, il devait construire sa base pour mieux soudoyer.

Quatrième indice: Le profiteur aura tendance à présenter son discours en questionnant.  Fin manipulateur, il a compris que la meilleure façon d'arriver à ses fins est de laisser penser à l'autre parti qu'il est la tête pensante.  Il deviendra le cou - il peut donc tourner la tête vers n'importe quelle direction souhaitée.  Des questions ouvertes commençant par "penses-tu que...?"  ou encore "oui mais as-tu pensé à...?" vous seront soumises.  Vous aurez l'impression qu'il prodigue de judicieux conseils, qu'il est d'une écoute active pratique, qu'il vous amène à vous auto-critiquer, à vous introspecter.  FAUX!  Il ne fait que semer une graine qui germera vers SA solution, SON intérêt.  Il fera tout pour vous ramener vers une solution qui, justement, servira le dit intérêt dont il a besoin.  Il sait ramifier les différentes branches qui mèneront vers SON succès.  Il écrasera tout sur son passage mais de façon si subtile.  Si on prend une image, le profiteur pourrait crier des bêtises mais il les chantera - il a fort bien compris que le contenant est beaucoup plus important que le contenu. 

En résumé, le profiteur est sociable, attachant, gentil, disponible, ouvert et à 75% féminin (statistique directement tiré de l'Institut de la statistique nationale JC). 

Si j'arrive à cerner les indices, peut-être vais-je arriver à les identifier plus vite? 

La bonne nouvelle, c'est que ça ne me fait plus de peine de les identifier et de les sortir de ma vie.  Avant, je pleurais le deuil d'une amitié qui en fait n'existait que dans ma tête et mon coeur.  Maintenant, je me fâche contre moi-même de ne pas m'être protégée et d'y avoir cru.  Il y a de l'amélioration non?

En bref, ces profiteurs me font réaliser que les gens que j'aime vraiment, je les mérite et ils me méritent.  La loyauté, c'est, pour moi, la plus grande qualité.  Et je vous serai toujours loyale, à vous mes amis(es) qui sont importants.  Je sais que vous vous reconnaissez, mais je vais quand même vous nommer, vous mes plus proches, puisque ces expériences me permettent encore plus de vous apprécier:

Merci à ma grande amie Jenny, ma partenaire, ma fidèle, ma meilleure.  Notre amitié mouvementée ne fait que se solidifier.  J'adore penser comme toi, à quand nous aurons 80 ans, à nous bercer sur nos galeries en se remémorant  nos vies.  Ta force et ton intelligence me font grandir et me permettent de m'améliorer.  Je t'aime sincèrement. C'est au delà de l'amitié - c'est de la symbiose.

Merci à toi Marie-Christine, toujours là, après plus de 20 ans.  Tu es la seule qui puisse me parler comme tu le fais, la seule à ne jamais mettre de gants blancs pour me dire les choses.  Tu es une grande amie pour moi.  Je t'admire énormément et je sais que tu le sais.  Tu es inspirante par ton parcours (difficile)...  MOI j'ai toujours cru en toi et je sais que toi aussi. Je sais qu'on ne se lâchera jamais.

Ma belle Véro, ma douce, ma pitoune... Celle qui est réconfortante, présente mais distante à la fois.  C'est cette facette de toi qui m'a toujours omnibulée.  Un peu mystérieuse, sachant placer le bon mot au bon endroit.  Tu es un baume sur une plaie.  On a expérimentée ensemble, on a rit et j'espère continuer de le faire jusqu'à 1000 ans.  Tu resteras toujours, dans ma tête et mon coeur, une femme forte.

Et, pour finir, je ne pourrais passer sous silence ma partenaire depuis 32 ans.  En fait, ce n'est pas mon amie proprement dit, c'est encore plus que ça... C'est un lien de sang indéfectible qui jamais ne se rompra.  Toujours, nous arriverons à nous rejoindre puisque je t'aime autant que ma vie.  Parfois tu es la grande, parfois tu es la petite (et moi de même) mais tu es toujours MA soeur.  Karine, je sais que dans l'adversité, dans la joie comme dans la peine, nous serons toujours liées et que toujours nous nous supporterons.  Je donnerais ma vie pour toi.  Je t'aime.

La Frustrée (mais pas si frustrée aujourd'hui ;) haha, profitez-en!)

mardi 18 mars 2014

Le deuil

Si je vous dis que je n'ai jamais vraiment vécu de deuil, me croyez-vous?  Oui, j'ai perdu mes grands-mamans quand j'avais 12 ans et 19 ans...Ç'a fait mal, certes, mais je n'étais pas impliquée directement.  C'est la douleur d'une enfant de 12 ans, qui comprend plus ou moins ce qui se passe, dont je me souviens... Quand j'avais 19 ans, c'est la douleur de ma mère qui me revient... Cette douleur d'avoir perdu sa propre mère; voilà ce qui m'atteignait (encore chanceuse d'être atteinte de quoique ce soit à 19 ans vous me direz; j'étais à peine centrée sur mon nombril...). Mais à l'aube de mes 32 ans, je suis pétrifiée par ce sentiment, qui je sais, se posera de plus en plus souvent en vieillissant. 

Plusieurs situations de la vie nous préparent à ces deuils me direz-vous.  Car dans le deuil, on inclut invariablement la mort.  Toutefois, la mort se présente sous plusieurs formes.  La mort d'une personne, bien sur, sans "revenez-y", mais également la mort d'une amitié, d'un amour, d'une passion, d'un rêve...

C'est le deuil d'un rêve dont je veux vous parler aujourd'hui... Avez-vous déjà rêvé de quelque chose mais vous avez abandonné le rêve en cours de route car la concrétisation ne pouvait se faire?  J'entends déjà les bons pensants et les philosophes en herbe répondre "ne laisse personne t'empêcher de poursuivre ton rêve"... Bon bon bon... c'est bien beau tout ça dans l'abstrait, mais puisque je suis plus régulièrement dans le concret (je suis une fille si terre-à-terre!) je me demande souvent comment appliquer ce bel adage philosophique quand la majorité de la donne, je ne la contrôle pas?! Je vais donc illustrer ce fait (j'adore illustrer; mon livre "à moi" aura des illustrations c'est certain!) par un exemple tangible.

J'ai connu une femme extraordinaire dans mon autre vie, lorsque j'effectuais un travail de "plancher"...  Une femme gentille, saine, belle et aimante.  Le type de femme que lorsque tu la rencontres, tu veux être son amie.  Tu veux la côtoyer car elle est invitante et empathique.  Tsé, une belle personne!  C'était un coup de foudre d'humain à humain (bon, je n'ai jamais demandé si elle avait eu le coup de foudre pour moi mais moi je l'ai eu!).  Elle vivait simplement sa vie, ayant le bonheur facile.  Son conjoint aussi, que j'ai moins connu, semblait une personne saine et bonne - bref qui se ressemblent s'assemblent...

Ce gentil et beau couple ne chérissait qu'une envie: avoir un bébé.  Un beau bébé saint et bon (un minou fera pas un pitou!!!).  Après de nombreuses tentatives pour arriver à procréer, malheureusement, il faut se rendre à l'évidence, ça ne fonctionne pas.  Premier deuil.  Mais ayant de nombreuses solutions connues pour y arriver, ce gentil couple a gardé le cap - "nous n'arrêterons pas de rêver" est sans doute ce qu'ils se sont répétés... Lorsque j'ai connu cette femme extraordinaire, la nouvelle était déjà passée qu'il n'était pas possible de procréer naturellement.  Mais jamais je ne l'ai entendu se plaindre... Avec la grandeur du coeur qu'on lui connaît, c'est l'adoption qui a été le second choix.  À partir de ce moment, le rêve était complet... Et je me souviens d'en avoir rêvé avec elle, lors de certaines conversations.  On discutait de la chambre que l'enfant aurait (une petite fille!), le nom choisi, de la Chine - le pays d'origine, des difficultés qui seraient rencontrées mais qui valaient tant la peine à voir son regard!  Rien ne lui aurait fait peur, elle était déterminée à être mère.

C'est toujours ce type de personnes qui feraient les meilleurs parents, vous ne trouvez pas?  Quand je devais veiller ma fille des nuits durant (j'ai eu un bébé très malade...) je vous jure que j'ai maintes et maintes fois pensé à cette femme extraordinaire qui aurait donné sa vie pour veiller un enfant des nuits entières... La force que j'ai vu en elle m'a aidé à tenir le coup dans les moments les plus difficiles... Je me répétais que je vivais présentement son rêve de bercer ma fille doucement et ce, malgré la fatigue continuelle.   Ne serait-ce que pour ça, je me souviendrai toujours d'elle...

Les délais d'adoption internationale sont bien connus. Mais malgré tout ce temps, toute cette souffrance de l'attente, cette femme gardait le cap.  Elle bercerait sa Naomie un jour.  La chambre l'attendait, peinturée et prête.  Les jouets étaient forts probablement déjà achetés... Je vous jure que je n'ai jamais vu un regard s'illuminer autant à la vue d'un enfant, tel qu'il soit...

La vie aidant, j'ai perdu de vue durant quelques années cette femme extraordinaire.  Ce n'est que dernièrement que j'ai eu des nouvelles...

Si vous suivez un peu la politique internationale, la Chine garde maintenant "ses filles" dont elle voulait se débarrasser depuis toujours, étant le sexe faible... Il est donc extrêmement difficile, encore plus qu'avant, d'adopter dans ce pays.  Ils se sont rendus compte que démographiquement, il manque de sexe féminin! Changer de pays d'adoption? On repart les compteurs à zéro au niveau du délais... Ça faisait déjà 6 ou 7 ans qu'ils attendaient leur petite fille de la Chine... Cette femme extraordinaire n'est pas à l'abri du temps et elle a pris en âge, ainsi que son conjoint... Ils ont du se résigner, après moultes discussions difficiles, d'abandonner leur rêve...

Alors les philosophes en herbe, on fait quoi pour la poursuite de son rêve??? N'est-ce pas une des situations les plus terre à terre? Comment on applique cette belle phrase abstraite maintenant?  Quel contrôle a-t-on sur ce genre de situation?

À chaque fois que je chicane ma fille et que je me sens coupable (donc souvent!), cette femme extraordinaire me revient en tête.  À chaque fois que je me pose la question "à quoi j'ai pensé de procréer" parce que je suis impatiente ou tout simplement humaine, je me souviens d'elle.  Ça me réconcilie un peu avec la vie...

À chaque fois que je vois une mère indigne avec son enfant (il y en a tant, il n'y a qu'à voir les compilations des pires parents sur internet en photos - des femmes en lingerie avec l'enfant en arrière-plan ou avec des dildos par exemple...) ça me lève le coeur de penser que la vie n'a pas donné ce même enfant à cette femme extraordinaire.  Ou ces mères qui font des bébés à la chaîne parce que c'est "payant" pour les allocations familiales... J'ai réellement une envie de vomir.

Ce que la vie peut être injuste et cruelle me dis-je...

Elle a du faire un deuil de son rêve.  Elle a du faire un deuil de son enfant.  Elle a du faire un deuil de son rôle de mère.  Elle a du faire un deuil d'une vie de famille au lieu d'une vie de couple.  Elle a du faire un deuil d'aller chercher son enfant dans son lit le matin qui crie "maman".  Vous vous rendez compte?  Et on continue de lire des phrases du type "n'abandonne pas ton rêve"?  Mais on fait quoi quand c'est le rêve qui nous abandonne?

C'est une leçon de vie que je reçois avec cette histoire.  C'est bien beau de rêver, certes, mais encore faut-il que la vie brasse les cartes et enligne les planètes pour que le tout se concrétise...

Ce sont ceux qui n'ont jamais connu le deuil, le vrai, celui qui nous coupe les ailes qui répéteront ces phrases vides de sens.  Car pour passer au travers du deuil, il faut justement lâcher prise et se résigner à abandonner.

La Frustrée

P.S: À toi, grande femme, qui j'espère me lit et se reconnaîtra, sache que je t'ai inclus souvent dans mes prières.  Ta grandeur est inspirante.    

vendredi 3 janvier 2014

Le palmarès de l'année qui termine et qui débute!

Pour débuter 2014 en force, j'ai décidé de faire un palmarès de choses à faire et à ne plus faire. Je ne dissocierai pas ce qui doit être fait en 2014 ou ne plus être fait venant de 2013. Je vous laisse le soin de juger ;)

Règle #1 - Dire les choses telles qu'elles sont:

C'est de plus en plus en vogue de ne plus dire les choses telles qu'elles sont. Maintenant un chat ce n'est plus un chat mais bien un mammifère à 4 pattes de type félin avec une queue et du poil. Hey!!! C'est un chat ok? Donc quelqu'un qui parle dans le dos de quelqu'un d'autre, c'est un hypocrite - pas quelqu'un qui sait user de diplomatie! Quelqu'un qui est gros... bin il est gros!!! Il n'a pas de problèmes de glandes (soupir...). Quelqu'un qui crie dans un centre d'achat avec une voix nasillarde une phrase du type "DEREK VIENT ICITTE CALI**" est clairement une "pas de classe" BS... Ce n'est pas une personne ayant des capacités sociales et éducationnelles réduites. On se comprend gang?

Règle #2 - Les statuts flous sur Facebook, Twitter ou tout autre réseau :

On en a beaucoup parlé, on en parle encore beaucoup mais paraît-il qu'on n'en parle pas encore assez parce que je continue d'en voir! "Julie Chouinard - totalement exaspérée" (avec l'émoticon approprié bien sur...) Ouin pis??? On s'en tape!!! Explique-moi la cause, ça va me faire plaisir d'être empathique mais sinon, tu peux tu SVP prendre la clé miniature et différente sur ton porte-clés, la glisser dans la serrure qui sert à rien en forme de coeur et l'écrire DANS TON PUTAIN DE JOURNAL ou encore le garder pour OPRAH SVP??? Pis gang, arrêtez de demander "qu'est-ce qui se passe?" ou encore "???"... Moi en 2014, j'écris STATUT FLOU en majuscule chaque fois que j'en lis un!!!

Règle #3 - Veuillez SVP laver votre linge sale en famille, à la buanderie, dans le salle de lavage mais pas devant le monde:

Y a-t-il quelque chose de plus "malaisant" que ça??? Tu t'en vas chez des amis, un frère, une tante, un cousin pis ça fini par se lancer des pointes, ça se pique et ça se chicane presque devant le monde! HEY! J'ai assez de mes problèmes sans me faire écoeurer par les tiens!!! Si je vais chez toi ou si nous effectuons une activité ensemble, il y a de bonnes chances pour que je veuille me changer les idées hein! Être spectatrice d'une séance de mauvais mots, c'est comme pas mon genre de soirée idéale! Donc, gardez ça pour vous! Et même chose sur les réseaux sociaux! On exploite pas assez la fonction "envoyer un message en PRIVÉE". Et pour en avoir vu plusieurs situations de ce genre, je vous dirais que pour la majorité des cas, elles nécessitent une aide extérieure dite de conciliation selon mon jugement. Votre programme d'aide aux employés devraient couvrir - sinon, vous n'avez pas une bonne gamme d'avantages sociaux et je vous prie de venir me voir ;).

Règle #4 - Quand on n'a rien de bon à dire sur quelqu'un, on se tait:

Est-ce que j'ai vraiment besoin d'élaborer sur celle-là? TA YEULE!!!

Règle #5 - ** Attention facteur de haute frustration** Les gens trop empathiques, trop compréhensifs, trop démonstratifs et surtout trop expressifs de leurs visage; CESSEZ CES COMPORTEMENTS!!!

Non mais vous en connaissez des de même c'est sur!!! Vous en êtes peut-être vous-mêmes. Si vous parlez comme un travailleur social sur l'acide avec trop d'écoute active, c'est de vous dont je parle! Si vous parlez comme si votre auditoire avait 3 ans d'âge mentale, c'est de vous dont je parle! Si vous parlez en plissant les yeux presque de façon humide, serrant les lèvres d'une façon presque gênée en penchant la tête sur le côté et si vous dites "onnnnnnnnnn" très très souvent lorsque l'on vous raconte quelque chose, C'EST CLAIREMENT DE VOUS DONT JE PARLE!!! Il est assurément impossible d'arriver systématiquement à se mettre à la place de quelqu'un d'autre, de le comprendre comme si ça nous arrivait, de démontrer une empathie complète et sincère dans toutes les situations et avec toutes personnes; tous liens confondus. VOUS ÊTES QU'ARTIFICIELS!!! Point barre. S'il y avait tant de VRAIE compréhension, on passerait pas notre temps à se taper sur la gueule et à se polariser dans nos opinions au moindre débat de société. Tout le monde sait qu'en 2014, nous sommes individualistes à souhait ainsi que centrés sur nous-mêmes - donc respectez donc la règle 1 minimalement et vous n'aurez pas besoin de vous faire décrire dans la règle 5!!!

Règle #6 - Porter des "V-NECK":

Il était temps qu'on arrive aux vraies affaires!!! Premièrement messieurs, c'est très laid des v-neck - tenez-vous le pour dit. Mais pour ceux qui me diront "bin non Julie, c'est beau des v-neck" je vous répondrai: "c'est associé aux douche-bags, donc on peux-tu se foutre du look et juste pas s'associer à ça?!". Poil, pas poil, grand V, petit V, C'EST LAID!!! Et je vais étendre cette règle à un peu plus: tout chandail jaune, polo avec le collet qui retrousse (tsé là le petit bout qui revient sois par en dedans, sois par en dehors!!! Bref, tu le laves une fois pis tu le reportes pu jamais!!!), tout soulier avec le devant plate-forme et le talon aiguille en arrière (communément appelé le "soulier de danseuse") qui généralement nous fait marcher comme des imbéciles les filles; C'EST À PROSCRIRE! Un miroir, avez-vous ça chez vous? C'est super pratique, ça nous permet de pas avoir l'air de CRIS** de folles avant de quitter la maison (vous pouvez également le mettre au masculin...). Ou ce sont les yeux qui font défauts? J'ai une cristie de bonne optométriste si vous voulez...

Règle #7 - Porter des pantalons tailles basses:

Habituellement, ça vient avec le gars de la règle 6. Si vous portez des pantalons et que vous avez des résidus de graisses qui sortent de votre tour de taille (ça l'air d'un gros capuchon de muffin!!!) et ce même si vous n'êtes pas assise, il faudrait peut-être prendre un point plus grand ou alors, changer littéralement de style de pantalons. Je mets encore plus d'emphase si on voit votre craque de fesses... Écoutez, c'est la base que le pantalon couvre la peau. Moi je pense qu'il faut de plus en plus revenir aux bases dans notre société (soupir...). C'est pas parce que c'est la mode, que tout le monde en porte ou qu'on aime nous-mêmes les porter que ça fait nécessairement bien hein!? De toute façon, c'est tellement 2011 de porter des pantalons tailles basses! Et je dirais que les mêmes règles s'appliquent pour les "skinny"... Si t'es pas "skinny", t'en porte pas. C'est tu clair?

Règle #8 - Les teintures blondes:

J'avais envie de parler de grands enjeux de société donc je ne pouvais pas passer à côté... BLOND C'EST PAS JAUNE!!! Mon Dieu les filles, qu'est-ce qui nous arrive??? Combien de fois je peux voir des filles aux cheveux jaunes! Premièrement, le blond, faut que tu sois minimalement pâle ou déjà un peu blonde pour le porter sinon ça aura TOUJOURS l'air artificiel. Aucun bleach, aucune teinture de pharmacie ne sont tolérés pour le blond! On va dans un salon, voir une coloriste - point barre. Et j'ajoute également que toutes repousses de plus de 1 centimètre, toutes mèches blondes dans des cheveux foncés ainsi que tout fondu avec des couleurs qui ne s'harmonisent pas l'une dans l'autre - c'est à proscrire. Un fondu, dans sa définition doit faire en sorte que les couleurs fondent l'une en l'autre (une couleur sur le dessus, une autre dans le bas) mais pas qu'elles se contrastent!!! Si vous recherchez des filles qui ont des têtes comme je le décris, elles ont habituellement les talons dont je parlais à la règle 5, un manteau "baby phat" ou un manteau ayant toute forme de marque inscrite en lettres attachées de style calligraphie (avouez que vous savez EXACTEMENT ce dont je parle!) ;)

Règle #9 - La phrase "j'ai le droit":

e.................. ton droit individuel se termine là où les droits collectifs commencent. C'est tu pas beau ça? Donc, t'as tous les droits, même celui de me faire chier en le disant. À l'inverse, tous les droits que tu prends, je peux les prendre moi-même. On n'a pas fini hein? Mais elle devient assassine cette phrase lorsqu'on ajoute "J'ai le droit, c'est mon opinion". NON, NON, NON ET NON!!! C'est pas parce que c'est ton opinion que ça te donne un droit!!! Premièrement, en général, ton opinion tout le monde s'en fou (à part les gens qui te le font croire - voir règle 5) et j'ajouterai à ceci que t'as peut-être le droit, t'as ton opinion, MAIS ÇA T'APPARTIENT!!! En veux-tu encore beaucoup des bouts de phrases vides de sens? Construis-toi donc un argumentaire à la place - c'est trop évident que tu sors "ton droit" juste parce que t'es à court d'arguments. Pis tsé que la vie n'est pas QUE débat? Tu peux aussi juste te taire et prendre le tout avec un grain de sel au lieu de nous sortir que t'as le droit. Parce que t'as le droit de le dire, mais moi j'ai le droit de m'en taper :)

Règle #10 - Le droit à l'indignation:

Je déteste littéralement Denise Bombardier non pas pour le fond de ses propos mais bien pour la forme. Moi quelqu'un qui se donne un faux accent international avec aucun point ou de virgule dans ses phrases, ça m'énerve. Mais j'ai accroché sur une phrase qu'elle a déjà dite et que j'ai trouvé pleine de sens : "le droit à l'indignation se perd et moi je le revendique". Pour des causes liées directement à la règle #1, on ne s'indigne plus. C'est comme si les gens ont perdu leur discernement. Eh bien moi, J'AI LE DROIT de m'indigner (hihi!). Et non pas parce que c'est mon opinion, mais bien parce que quand ça n'a pas de bon sens, ça n'a pas de bon sens! Pis lâchez-moi avec vos histoires que ce qui ne fait pas de sens pour un, fait du sens pour l'autre... Hey on le sait que tout est relatif là. Mais sur le plancher des vaches, dans le vrai monde, ça marche pas comme ça! Donc indignez-vous chers amis, osez parler lorsque vous trouvez que quelque chose n'a pas de sens au lieu d'accepter (pas comme la mère de Derek SVP là...) et vous seriez surpris de voir comment les autres vont réagir. Les plus grandes guerres de ce monde se crées par dictature et par manque d'indignation du peuple. Pour moi, l'indignation est un facteur lié à la totale liberté. N'est-ce pas la valeur la plus revendiquée depuis que le monde est monde, la liberté?


Bonne Année 2014 mes amis. Aimez-vous! Amen!

La Frustrée